Petite histoire du 508...

Poème écrit la veille du saut en Normandie par Pvt James Ellifrit, Co C 508 PIR.
James sera KIA quelques jours plus tard....
(Trad par mes soins...oups)
Pvt James Ellifrit, C/508 KIA Normandie 1944
Sur de légères ailes vous voyageons
Au dessous de nous, la campagne morne.
La lune est froide, diaphane, les nuages épais sur le ciel sombre.
Ce soir nous respirons, nous combattons et nous mourons.
Les avions vrombissent. Non loin de nous
explosions de flak, jets de feu éblouissants.
Notre avion danse, monte et s'affaisse,
Encore quelques miles, secondes éternelles.
"Ack)Ack" derrière nous, drop zone devant, et à présent :
"Stand in the door", prêt, on y est!
"Go!" tout le monde dehors, nous descendons,
"Adieu l"avion!" Voici le sol.
A terre et armé. L'ennemi est...
Partout! et dans le ciel,
Nos avions disparaissent dans la nuit.
Nous sommes seuls, prêts au combat.
Coups saccadés, aboiement des armes,
Coups de feu dans la nuit.
En avant! plus vite. A terre!
La nuit tout autour, un holocauste de fureur.
Un ombre apparait, et me charge. Mon fusil
s'élève, un coup à droite, un coup à gauche, un peu plus haut,
Mon doigt appuie doucement sur la détente,
Je vois la Mort le prendre, doigts glacés.
Un brusque éclair de feu d'enfer,
Explosion de mort, obus qui explose.
Les grondement d'obus comme s'il en pleuvait
qui vise chaque pouce de terrain.
""Accroupis!", "à plat ventre!", creusez!", "creusez!"
Je réalise que j'hurle au dessus du vacarme.
La fusillade tout autour s'éteint, disparait,
Sous ces cieux enflammés.
Un éclair de douleur zèbre mon dos
Eclat d'obus.... coulée de sang
Chaud tout le long de ma cuisse.
Un grande mare de sang autour de moi.
A ma gauche, devant, à droite,
de petits éclats blancs et perçants.
Les obus au moins ont cessé de tomber,
J'entends ces éclairs mortels, c'est tout.
Se faufilant vers moi, ils arrivent,
fonçant et tirant en même temps,
Et dans mes mains brûle mon fusil,
qui vise et tire.... "Descends cette ombre noire!"
Mais à quoi bon? je suis seul ;
Aucun tir autre que le mien.
Ils savent que je ne peux les arrêter tous.
Alors ils chargent, arrivent en force.
C'est donc la fin, l'heure de mourir,
Mes cinq grenades sont prêtes. Je m'étends
de façon à les lancer une par une
quand ils seront trop près pour mon fusil
Ils sont là et je balance,
Trois hommes meurent à mon dernier jet.
Deux sont ceux venus trop près,
Le troisième, je le sais... est moi.
Je suis faible, et mon bras est lent,
Sang et force s'en vont ensemble.

Brrrrrrrrrrr...
Le genre de texte qui me hérisse le poil (le premier qui me demande"pourquoi,t'en as plus qu'un?"aura à faire à moi...), ça vous prend les tripes, et je pense que la traduction est fidèle à ce qu'ont pu ressentir ces hommes à quelques heures du grand saut vers l'inconnu...
Même le plus rompu au saut en lui-même ressent une appréhension juste avant le passage de la porte et jusqu'à ce que le "pépin" le dépose au sol, mais là, en terre totalement inconnue, au milieu d'un comité d'accueil pour le moins belliqueux, bonjour les images négatives qu'on peut avoir en tête!
Encore une raison de plus pour honorer la mémoire de ces hommes venus libérer d'autres hommes qu'ils ne connaissaient pas, dans un pays à qui ils ne devaient rien, sacrifice pour lequel ils ne demandaient rien en retour...

El diablo a écrit:
"On n'avait pas d'armes, on n'avait pas de vêtements d'hiver, particulièrement de gants chauds ni de bottes et nous n'avions reçu aucun des équipements que nous avions commandés. Mais "pas de panique!", après tout, on nous avait enseigné un peu de judo à Benning, donc, si nous ne pouvions pas tirer sur les "krauts", on était toujours en mesure de leur botter le Q..."
T 4 Glen C Drake, H/508

Propos tenues lors d'une interview durant un rassemblement dans les Ardennes.

vraiment pas cool !

http://militaria-reconstit.forumsactifs.com/les-ardennes-f50/508-paratrooper-18-decembre-44-t6488.htm

Le témoignage que t'a cité à l'air un peu "olé olé" mais je le tiens du site 6-juin1944... je l'ai laissé histoire que l'on puisse en discuter.
J'arrive pas à lire le racourci que t'a donné...c'est un big fake?? Tout ce que je peut dire c'est que ce témoignage était à côté de témoignages cités de nombreuses fois alors bon... faites entendre vos voix!!

El diablo a écrit:Le témoignage que t'a cité à l'air un peu "olé olé" mais je le tiens du site 6-juin1944... je l'ai laissé histoire que l'on puisse en discuter.
J'arrive pas à lire le racourci que t'a donné...c'est un big fake?? Tout ce que je peut dire c'est que ce témoignage était à côté de témoignages cités de nombreuses fois alors bon... faites entendre vos voix!!

C'est juste que tu n'est pas inscrit sur le forum donc tu peut pas voir le sujet

Okay et il parle de quoi?? c'est un gros fake??

Je sais pas je suis pas inscrit non plus sur le forum lol

Salut les gars,
Vous cassez pas la nénette, ça reprend mot pour mot le texte qu'El diablo a mis en début de post (écrit en petit et en vert avant "propos tenus lors d'une interview durant un rassemblement dans les ardennes").

Voilà une petite voie tranquille ...
Chemin dit "chasse" enpreintée par Tom dans la nuit du 5/6 juin lorsqu'il réussi enfin après quelques dizaines de minutes à sortir des marais... endroit cité dans "saut dans l'obscurité"...

ciaoo